Jacqueline de Jong est née en 1939 aux Pays-Bas et a manifesté dès son plus jeune âge un vif intérêt pour les arts. Sa fréquentation au début des années 60 de fortes personnalités comme le peintre Asger Jorn et l’écrivain Guy Debord, tous deux initiateurs de l’Internationale Situationniste, l’a fait très vite apparaître, avec ses peintures et estampes sur la scène des avant-gardes européennes du moment. Elle lance en 1962 la revue The Situationist Times qu’elle va diriger jusqu’en 1967 avec une grande force de caractère, ce qui l’amène à côtoyer un grand nombre d’artistes.
Marquée en ses premières années par l’énergie colorée des peintres de Cobra, elle a ensuite rapidement exploré sur un mode très personnel des thèmes ludiques mais aussi des sujets poignants tels que la guerre, les migrations, l’émancipation des femmes. Ces dernières années son oeuvre a bénéficié d’une large reconnaissance internationale grâce à des expositions de galerie en Europe et à New York et dans des espaces muséaux comme le Stedelijk Museum et le Rijksmuseum d’Amsterdam, les Abattoirs de Toulouse, ou encore le Cobra Museum d’Amstelveen.
Son oeuvre gravé (lithographie, sérigraphie, eau-forte, impression numérique) s’étend sur six décennies et reste relativement méconnu, notamment à Paris où une bonne partie de ces impressions a pourtant été produite. Lelong Editions édite à l’occasion de cette exposition cinq nouvelles estampes de Jacqueline de Jong qu’accompagne un choix de rares oeuvres allant des années soixante aux années 2000.
